Ce qu’il nous faut c’est un mort de Hervé Commère

Sortie le 10 mars 2016

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J’ai pour ma part découvert l’univers d’Hervé Commère avec Imagine le reste sorti en 2014, et quel univers incroyable.

Ce nouveau roman est , je trouve encore meilleur que le précédent. L’auteur crée un univers absolument passionnant, la vie d’un petit village au gré du fonctionnement d’une usine de sous vêtements féminins.

L’auteur nous fait vivre des allers-retours passée-présent, afin de nous raconter l’histoire de chacun, ce qui nous permet de comprendre l’ampleur que chaque événement peut avoir dans un si petit village où tous se connaissent depuis deux ou trois générations.

Le centre de ce roman est donc cette usine qui fait vivre tout le village et dont le créateur a marqué les esprits et la façon de se comporter les uns avec les autres, car à Vranville, on se sert les coudes, c’est  évident, on s’entraide lorsque les coups durs affluent. Mais tout cela ne cache t-il pas quelques coups bas? quelques non-dits? Quelques malversations aux détriments de tous? Lorsque les choses sont tellement belles et positives, le retour de bâton ne peut être que très brutal et violent…

Un polar pas comme les autres que nous fait ici découvrir Hervé Commère, car le contexte, les personnages sont attachants, même si leur attitude n’est pas toujours exemplaire.

Une histoire dont les événements s’imbriquent petit à petit, et qui devient addictive pour le lecteur. j’ai été très touchée par ce roman qui m’a faite vibrée tout au long de son déroulé.

Un vrai bonheur de lectrice pour ma part, qui je suis sûre va vite tous vous contaminer, car ce genre de roman, on ne fait pas qu’en parler, on le conseille, on l’offre. J’espère donc vous avoir donné envie de le lire et de revenir ici même me donner vos impressions, qui je l’espère seront aussi positives que les miennes.

Résumé:

 » Ce qu’il nous faudrait, c’est un mort. «  » I will survive « . C’était le dimanche 12 juillet 1998. À quel prix ? Ça, la chanson ne le dit pas. Cette nuit-là, trois garçons pleins d’avenir ont renversé une femme, une étudiante s’est fait violer, un jeune flic a croisé son âme s?ur et un bébé est né. Près de vingt ans plus tard, voilà que tous se trouvent concernés par la même cause. On est à Vrainville, en Normandie. L’usine centenaire Cybelle va fermer ses portes. Le temps est venu du rachat par un fonds d’investissement. Cybelle, c’est l’emploi de la quasi-totalité des femmes du village depuis trois générations, l’excellence en matière de sous-vêtements féminins, une réussite et surtout, une famille. Mais le temps béni de Gaston est révolu, ce fondateur aux idées larges et au c?ur vaste dont les héritiers vont faire une ruine. Parmi ces héritiers, Vincent, l’un des trois garçons pleins d’avenir. Il a la main sur la destinée de quelques centaines de salariés. Mais il n’a pas la main sur tout, notamment sur ce secret étouffé dans un accord financier vingt ans plus tôt par son père et le maire de Vrainville, père du 2e larron présent la nuit du 12 juillet dans la voiture meurtrière. Le 3e gars, Maxime, n’a la main sur rien, personne n’a payé pour lui et surtout il n’a pas oublié. C’est l’un des seuls hommes employés par Cybelle et un délégué syndical plutôt actif. Côté ouvrier, on connaît déjà le prix de la revente de Cybelle. Ca signifie plus que la fin d’une belle histoire entrepreneuriale : la mise au ban, la galère et l’oubli. Alors c’est décidé, ils n’ont plus le choix : puisque personne ne parle d’eux, ce qu’il leur faut, c’est un mort.

 

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