Clouer l’ouest – Séverine Chevalier – Ecorce Editions

clouer l'ouestL’histoire: ♥♥♥♥

La couverture: ♥♥♥♥

Résumé:

Longtemps je ne me préoccupais pas de la scène blanche. Elle me hantait en sourdine et je faisais taire ses murmures, ou les laissais cogner, légers, aux parois d’une minuscule boîte, enfouie au plus profond de moi. Les bourdonnements de l’extérieur remplissaient leur office de fossoyeurs efficaces, diligents. je ne savais pas qu’alors, les cadavres refusaient de se décomposer.
Vingt ans après son départ, Karl est de retour chez les siens. le plateau de millevaches est enneigé. Les arbres sont noirs. Noirs comme la b^te qui se cache dans les bois et que nul ne parvient à abattre.

Mon avis:

Ce roman n’est pas commun, l’écriture de l’auteure n’est pas commune. Les premières pages sont mystérieuses, elles ressemblent à des pensées jetées sur le papier.

Karl est un personnage torturé, il a des ennuis, il souhaite les fuir en retournant à ses origines, le village ou vivent encore ses parents, son frère, son oncle, et tout son passé.

Ce livre, c’est l’histoire d’une famille, elle est abîmée, chaque membre a ses blessures.

Ce roman est très noir, les personnages que nous dépeint Séverine Chevalier, ne semblent pas connaitre le bonheur, un peu comme si celui ci s’était arrêté à une frontière imaginaire.

Leurs vies s’écoulent avec son lot de souffrance, mais rien ne semble pouvoir mettre un terme à cela, ils attendent et laissent venir.

C’est en tout cas le ressenti que j’ai après la fin de ce roman, qui m’a dérangé, dans le sens ou il m’a amené à me questionner, me mettre plein de questions en tête: Pourquoi? Que s’est-il réellement passé avant le départ de Karl?

Pas de conte de fée et de sentiment dégoulinant ici, ni d’ailleurs de violence verbale, mais de la noirceur que l’auteure nous fait ressentir grâce à ses mots, des phrases et des pages courtes, comme des gifles littéraires.

Merci à Séverine Chevalier et à Ecorce Editions.

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