Wave de Sonali Deraniyagala

CVT_Wave_5962

Comme tous, j’ai été bouleversé en voyant les images de cette catastrophe de décembre 2004. Cette vague gigantesque qui déferle sur le Sri Lanka, et bien Sonali y était avec toute sa famille, dans son pays natal.

Nous avons tous pleuré les morts et les familles brisées, alors que nous n’en connaissions aucun. Et bien Sonali y a perdu ses enfants, son mari et ses parents, difficile d’imaginer pire cauchemar.

Ce livre est un récit dans lequel la jeune mère et épouse, incroyablement courageuse nous raconte comment elle n’est pas morte.

Pas morte sous cette trombe d’eau qui a tout dévasté en quelques minutes, mais aussi les jours, les semaines les mois et les années qui ont suivi. Sonali n’est pas morte de chagrin, alors elle a dû apprendre à vivre et à survivre après que son monde se soit écroulé pour faire place à l’horreur.

Une lecture intense et difficile. Sonali nous parle de la douleur indicible de perdre autant et si brutalement, avec pudeur et beaucoup d’amour.

Un livre magnifique, une belle leçon de vie qui m’a donné envie de serrer et d’aimer encore plus les miens.

Merci à Pocket.

Résumé:

 » La mousse s’est transformée en vagues. Des vagues qui bondissaient par-dessus le récif, à l’autre bout de la plage. Ça n’était pas normal. La mer ne venait jamais aussi près. Les vagues ne se brisaient pas, elles ne s’affaissaient pas. Plus près. L’eau brune et grise. Brune ou grise. Des vagues par-dessus les conifères et qui se rapprochaient de notre chambre. Toutes ces vagues maintenant, chargeant, barattant. Soudain folles et furieuses. Soudain menaçantes.  » Le matin du 26 décembre 2004, un tsunami frappe l’Océan indien. Sonali Deraniyagala, en vacances au Sri Lanka, son pays natal, en réchappe miraculeusement. Mais, de sa famille, elle est la seule. La vague lui a pris ses parents, son mari et ses deux petits garçons.

Wave raconte l’histoire de ce jour, où elle a tout perdu, et de tous ceux qui ont suivi. Les mois, les années lorsque l’insupportable déchirement du souvenir succède aux premiers moments d’horreur. La matière de ce livre, c’est la peine impalpable, indescriptible de la narratrice.
Sonali Deraniyagala réussit un récit poétique, sans concession et incroyablement digne sur comment survivre à l’inimaginable.

2 Comments

  1. Ca doit te retourner les tripes, ce genre de recit. J’ai envie de dire « quek courage », mais en meme temps, c’est pas du courage, c’est juste l’instinct de survie. Le courage, c’est de faire un truc de malade. La, elle n’a rien choisi. Je prends note, merci pour cette decouverte.

    J’aime

Laisser un commentaire