Crimes de Seine de Danielle Thièry

Nous sommes en 2013 à Paris, la Seine est en crue, la capitale est totalement paralysée, c’est dans ce contexte difficile que l’équipe d’Edwige Marion va entre autres devoir enquêter sur la tentative de meurtre dont a été victime celle-ci. La seine est dans cet opus, la star, elle fait parler d’elle à chaque instant, compliquant des investigations qui seraient déjà difficiles à mener en temps ordinaires.

Comme a l’art de la créer Danielle Thièry, l’ambiance est une fois de plus trouble, nébuleuse, on cherche sans trouver, on essaie de comprendre sans pour autant avoir les informations nécessaires, l’énigme est entière. Cette épée de Damoclès qu’est l’état de santé du commissaire Marion donne un rythme d’urgence à cette enquête hors normes car toutes les rues de Paris sous l’eau, même les locaux de la police doivent être évacués. Une balade dans les mystères de la capitale, qui décidément est une mine inépuisable de possibilités romancières. Paris, ses musées, ses théâtres leur magie, leurs secrets…

On sent une fois de plus, dans ces moments difficiles que va vivre l’équipe d’Edwige Marion, les liens qui les unissent, la force des sentiments, une seconde famille pour chacun d’entre eux. Tout cela va leur être plus que nécessaire pour affronter cette crue centennale mais aussi et surtout les secrets abjects que vont leur révéler leurs investigations. Car rien n’est simple dans une enquête qui sort de l’esprit de Danielle Thièry, l’humain et la psychologie y jouent un rôle primordial.

Des chemins tortueux sur lesquels nous embarque l’auteure, des pièges des erreurs, des chocs, rien n’est épargné au pauvre lecteur. Mais c’est vraiment cette ambiance si particulière qui marque, cette sensation d’avoir les pieds dans l’eau, cette humidité ambiante qui au final m’a mise dans mes petits souliers. On ressort d’un roman de Danielle Thièry avec quelque chose qui colle à la peau et qui peine à nous lâcher, une envie d’en savoir encore un peu plus, afin de patienter jusqu’au prochain roman. Merci aux éditions J’ai lu pour leur confiance.

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