Recyclés de Cetro

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Gros coup de cœur aujourd’hui avec Recyclés de Cetro ( Cédric Véto). 

Dès les premières pages, j’ai été séduite par le ton de l’auteur, mais je n’avais aucun doute sur le fait que son style allait me plaire, la toile n’en dit que du bien.

Il faut se méfier me direz-vous, lorsqu’il y a trop d’éloges, mais je peux vous garantir qu’ici, elles sont amplement justifiées. 

Cetro a une plume tranchante mais tellement juste, on sent chez lui et dans ce roman, l’amour qu’il porte à son prochain et à son environnement. Il écrit ici un roman, qui certes fait un constat bien pénible sur la situation de notre planète et de notre société égoïste et déshumanisée mais il y intègre une foi, une volonté de changer les choses, une positivité qui donne l’envie de tourner les pages, d’avancer dans la découverte de ces personnages que le monde rejette et qui pourtant ont tant à apporter à une société qui serait plus respectueuse, plus solidaire.

Cetro vous raconte l’indicible, la perte d’identité, le fait d’être rayé de la carte, de ne plus exister. Il vous parle de  l’ignorance faite à ces habitants de la décharge monde, mais il vous transmet aussi l’espoir, avec des mots si plein de sens qu’ils vous touchent au cœur dès les premiers instants.

Des touches d’humour à la Cetro, des mots pesés, choisis avec précision, des sentiments forts, vous allez, en ouvrant ce livre rencontrer des personnages forts et attachants, vous allez les aimer, avoir cette envie folle des rester avec eux et pourquoi pas de mettre votre pierre à l’édifice pour construire un monde meilleur. Une utopie? Non, un pas en avant, une bouffée d’air frais, une pensée positive… Un livre à lire, un auteur à découvrir.

Bon sang, qu’est ce que j’ai aimé ce livre!

Cetro
ISBN : 1983038571
Éditeur : Auto édition (30/05/2018)

Résumé:

Oubliés.
Rejetés.
Jetés.
Des gens sans importance, tombés un jour à la rue et dans la déchéance, animaux gênants et nuisibles aux yeux de la société.
Simples denrées périssables ou consommables jetables, auxquels on accorde la même place qu’aux ordures, ils suivent la même voie que les déchets produits en quantités astronomiques par l’organisme insatiable qu’est la mégalopole.
Gaspillage insensé, destruction de ce monde, tout se périme et se jette, tout lasse et s’abandonne pour finir entassé dans ce bourrier immonde, dans la décharge-monde.
À perte de vue s’étend un océan de déchets, alimenté en permanence par d’interminables caravanes de tombereaux aux ventres lourds et pleins, intarissables confluents et dégueulasses effluents qui se déversent ici en une ininterrompue affluence.
Les camions viennent vomir sur ce dépotoir, y dégueuler en abondance le fruit mal digéré de la consommation de masse.
Nouvel asile pour les plus démunis, nouvelle terre promise où tout est à nouveau possible sans le regard accusateur de ceux qui ont et qui possèdent, ils veulent à nouveau être, pousser dans ce terreau fertile sur lequel la vie va reprendre racine et les abandonnés se reconstruire.
Se réorganiser, retrouver fierté et vie sociale, ils recyclent à leur avantage ces excédents de production et font du gaspillage une bénédiction.
Tout se récupère et se revalorise, tout se mange ou s’utilise.
Et si aux yeux de certains les miséreux eux-mêmes avaient soudain une valeur marchande ?
Tourisme de la misère, impunité totale… le recyclage est en marche.